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Photo du rédacteurYannick Monget

Immersion / Montée du niveau des mers, New-York



Aujourd'hui j'ai décidé de prendre le contre-pied de ce qui se fait habituellement sur les réseaux sociaux, où l'on a l'habitude de zapper à tout-va, en publiant des animations a contrario plus longues et immersives. Ces séquences, qui mettront en scène autant d'avenirs possibles de notre monde dureront plusieurs minutes inviteront à se poser pour réfléchir face à un paysage qui n'existe pas encore, mais pourrait devenir réalité d'ici quelques décennies ou siècles.


Cela faisait longtemps que je discutais avec des amis youtubeurs de l'idée de développer une chaîne autour des contenus visuels que je produis dans le cadre de mes activités de prospective pour pousser davantage à la réflexion sur le monde et son devenir. Toutes les animations qui seront publiées dessineront des futurs possibles voir probables adaptés de scénarios imaginés notamment pour le livre photo documentaire "Hopes". Certains feront référence à des menaces qui nous guettent, d'autres, au contraire, à des visions beaucoup plus positives; car il est aussi important de mettre en image les menaces que les solutions qui existent pour en limiter l'impact ou s'adapter à ces déséquilibres que nous avons mis en place.


Pour la première vidéo de cette playlist, j'ai souhaité publier cette vision de la Statue de la Liberté en ruines, les vagues atteignant sa poitrine, suite à la montée des eaux du globe.


Beaucoup de mes travaux touchent à la montée des eaux, et plus que jamais, ces images risquent de devenir réalité, car le phénomène de fonte des glace s'emballe. Un phénomène auquel m'avait sensibilisé mon ami explorateur Jean Lemire dès 2007, lui qui avait exploré ces côtes polaires à bord de son navire le Sedna.


Le conflit russo-ukrainien qui nous inquiète tous a malheureusement pour effet pervers d'étouffer un certain nombre d'événements extrêmement inquiétants qui continuent de toucher notre planète. Pas plus tard que la semaine dernière, dans l'Antarctique Est, la barrière de glace de Conger s'est effondrée totalement, relâchant un iceberg de la taille de Los Angeles. Certes, cette barrière avait commencé sa désintégration depuis plusieurs années (depuis le milieu des années 2000 en vérité), mais cette ultime débâcle finalise son effondrement désormais total.


Si le vêlage (la formation d'icebergs) est un phénomène naturel en soi, l'intensification de ce processus, elle, est directement liée au réchauffement climatique qui continue de prendre de l'ampleur pendant que certains, qui n'ont décidément absolument rien compris à ce qui se joue, trouvent encore le moyen de mener des guerres. Ce qui est inquiétant dans le cas présent, ne vient pas tant de la taille de l'iceberg libéré (on a connu bien pire ces dernières années) mais du fait qu'elle se situe dans l'est du continent, une zone que l'on considérait comme moins vulnérable.


La montée des eaux du globe ne pourra désormais plus être arrêtée et nous devons dès lors nous adapter à cette catastrophe irréversible, mais que l'on peut toutefois encore limiter, en limitant le réchauffement en cours. A l'heure de l'écriture de ces lignes en 2022, 385 millions de personnes vivent déjà sur des terres menacées per les inondations à marée haute. Avec un réchauffement climatique limité à 1,5°C, ce sont 510 millions de personnes qui seront affectées, mais si l'emballement venait à atteindre 4°C, ce sont près d'1 milliard de personnes qui seraient affectées, soit 15% de la population mondiale. (Avec un réchauffement de 3°C par exemple, la ville de Saint-Pétersbourg se retrouvera sous les eaux. Il y a d'ailleurs quelque chose d'ironique dans le fait qu'un personnage tel que le président russe Poutine, ne jurant que par l'idée de reconstruire une grande "Russie" ne fasse que contribuer au contraire à sa "réduction" en termes de surface, car rappelons que beaucoup des frontières russes sont en effet des côtes submersibles menacées par le réchauffement planétaire.)


Dans les faits, la montée du niveau des mers dépasse déjà les 20 cm depuis 1901 (avec un rythme actuel d'environ 3,5 mm par an qui va aller en s'accélérant). Concernant le futur proche, les études estiment que le niveau des mers augmentera entre 0,43 m et 0,84 m d'ici 2100 selon le scénario de l'évolution de nos émissions de GES, mais beaucoup d'incertitudes demeurent. Les instabilités de l'inlandsis antarctique pourraient à elles seules contribuer à une hausse de 2,3 à 5,4 m d'ici 2100 (scénario RCP8.5 du rapport spécial océans et cryosphère de 2019 du GIEC).


Si le réchauffement climatique venait à perdurer pour faire fondre toutes les glaces continentales, le niveau pourrait alors augmenter à terme de soixante mètres d'ici plusieurs siècles. Mais attention, il ne suffira pas encore une fois d'atteindre de tels niveaux pour que cela entraine une menace majeure pour l'humanité. Quelques dizaines de centimètres suffiront à submerger de nombreux territoires, ce qui est d'ailleurs... déjà le cas.


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Peinture numérique tirée du livre HOPES, Symbiom Editions 2021


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